En route vers le potager – les semis en intérieur

Celles et ceux qui suivent les petites (et il est vrai, rares) bribes de notre quotidien sur Instagram le savent, depuis le mois de Septembre nous avons emménagé dans une maison à Clisson, au sud de Nantes. Pour la première fois de notre petite vie nous avons à notre disposition un jardin. Après avoir envahi nos bords de fenêtre, notre balcon de pots et autres jardinières pour faire pousser nos plants de tomate et autres aromates, nous voilà face à l’immensité du jardin.

Depuis notre arrivée en Septembre dernier nous pensons potager, nous rêvons potager. Impatients de mettre les mains dans la terre. A l’automne nous avons accueilli nos poules, délimité les zones potagères, planté des fraisiers. Nous avons préparé notre terre en y apportant compost de la ville et feuilles mortes, le tout recouvert de carton pour l’hiver.

Pour cette première année de plantation en pleine terre l’hiver fut long. Nous avons profité des journées ensoleillées (voir chaudes..) de Février pour construire serre, châssis à froid et protection pour les fraisiers. Mais dans quelques jours le printemps est définitivement là, nous entendons les oiseaux, il est temps de sortir les sachets de graines et de commencer les semi !

Pourquoi des semi et non pas des plants en godet ?

Dès le printemps les étals des jardineries se garnissent de plants en godet, de la tomate à la courge en passant par le melon et les salades. Même certains magasins bio proposent divers plants !

Nous préférons faire nos propres semis pour plusieurs raisons:
économies. Mine de rien entre un sachet de 50graines à 3€30 chez un semencier bio ou le plant de tomate bio à 1€60 on peut rapidement faire le compte.

autonomie. Nous essayons de faire nos propres graines sur les produits du potager. Nous avons déjà commencé les années passées avec nos plants de tomate du balcon, le basilic, le persil… D’année en année il est facile de récupérer les graines des produits du potager pour ne pas avoir à en acheter chaque année. On recoupe avec le côté économique et cela permet d’être en totale autonomie.

sélection. En récupérant les graines de nos plants chaque année nous récupérons ainsi le crème de la crème de nos graines. Prenons l’exemple de la tomate. En plantant 5 graines, seulement 3 peuvent germer, sur les 3 un plant succombe au mildiou. Je récupère les graines des deux plants survivants et en pleine forme. Ce sont ainsi les graines les plus résistantes et qui sont le plus adaptées à mon terroir et mon environnement.

durabilité. Même en bio, la plupart des plants vendus en godet sont des plants dit F1. Ce sont des plants hybrides qui sont la plupart du temps stériles. Ils seront très productifs lors de leur année dans votre potager. Cependant il est quasiment impossible d’en récupérer les graines pour en faire vos propres semis, vous risqueriez de ne pas avoir de production ou d’avoir des plants très peu vigoureux. En achetant nos semis directement à un semencier nous pouvons obtenir des graines qui ne sont pas hybridées et donc stériles, à nous la reproduction !

diversité. En achetant directement nos graines nous avons accès, grâce à des semenciers engagés, à des variétés anciennes, typiques de certains terroirs, disparues des catalogues officiels. Il est bien plus compliqué d’obtenir ces plants directement en godet.

Quelques liens & références pour vous fournir en graines

La semence bio
Graines del Païs
Le biau germe
Alsa Garden
La ferme de Sainte Marthe

Et si vous n’avez pas l’envie de vous lancer dans les semis cette année, il est toujours possible de trouver des plants en godet non hybridés. La ferme de Sainte Marthe propose aussi quelques plants en mini mottes, envoyés par la poste.
N’hésitez pas à chercher sur le bon coin, il y a souvent des jardinier.ières qui proposent des plants en godet pour de petites sommes. Vous pouvez aussi en trouver dans vos magasins bio, et sur les étals de vos maraichers favoris !

PS: Ceux et celles qui connaissent les semenciers indépendants pourront me faire remarquer que je n’ai pas cité un grand nom, Kokopelli. Nous avons commandé un certain nombre de graines chez eux, mais il y a quelques semaines j’ai croisé ce livre sur les rayonnages de notre librairie “Nous n’irons plus pointer chez Gaïa”  Recueil de témoignages d’anciens salariés de Kokopelli, ils y parlent des techniques managériales, commerciales et crédo de l’entreprise. Kokopelli y a répondu par un communiqué.
Je n’arrive pour l’instant pas à me faire d’avis sur cette question, et je ne sais pas si nous continuerons d’acheter des graines à ce semencier.

Il est temps de semer !

En ce mois de Mars l’heure est aux semis. Depuis quelques semaines nous remplissons nos petits godets de terreau, plantons les graines et observons chaque matin l’avancée de nos petites pousses. Nos bords de fenêtres sont envahis pour notre plus grand plaisir. Pour ceux et celles qui sont en train de lire ces lignes et qui se demandent si ils.elles n’ont pas loupé le coche, pas d’inquiétude ! Il est possible de semer tout au long du printemps et de l’été. Il ne faut juste pas commencer trop tôt !

Cette année nous testons les semis avec les indications du calendrier lunaire. Cela permet d’avoir une certaine temporalité dans nos semis.

Je vous propose ci-dessous une petite explication pour faire vos petits semis avec les pots qui vous tombent sous la main et quelques graines ! N’ayez crainte, les graines ne vous mangerons pas 🙂

Je rappelle ici que nous ne sommes pas des professionnels
du potager et que nous sommes sans cesse en train d’apprendre ! 
Ces conseils peuvent tout à fait être remis en question,
n’hésitez pas si vous avez des conseils ou des petites astuces !


Petite note de bas d’article. N’oubliez pas de noter le nom des graines que vous avez planté ! Vous pouvez très bien écrire directement sur le pot de papier-toilette, faire des petites languettes en carton à planter directement dans la terre… Je vous conseille très fortement d’utiliser un crayon gris bien gras ou un stylo bic, en utilisant un feutre vous risquez de ne plus pouvoir lire le nom de la plante à cause de l’humidité de la terre (c’est du vécu et on s’est retrouvés bien bêtes !).

N’hésitez pas à suivre les aventures du #Gangdestomates lancé par Julie du blog BananaPancakes sur instagram ! Elle vous y explique pas à pas comment planter vos tomates 🙂

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2 Comments

  1. Marianne says:

    Merci pour cet article, les dessins aident beaucoup à visualiser les choses ! De mon côté je viens de récupérer des graines, mais on m’a conseillé de les planter directement dans la terre sans faire de semis (excepté pour la salade). Je suis débutante en la matière donc je ne sais pas quel est l’intérêt des semis vs pleine terre.

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    1. Léa-LaCormerie says:

      Les semis permettent de préparer les plants pour être fin prets pour la saison des plantations (en majorité après les saintes glaces soit mi-mai). Pour les tomates par exemple, préparer les semis permet d’avoir des plants qui grandissent en pot à l’abris du gel et des temperatures fraiches du début de printemps. Mi-mai les plants commencent à être biens forts et pourront ainsi rapidement donner des fruits lorsque nous les planterons en pleine terre.
      Si tu plantes tes tomates directement en pleine terre elles mettront beaucoup plus de temps à pousser et donc à donner des fruits 🙂

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